Les premiers essais consistent à essayer de détruire les liaisons: collages ou soudures avec le dispositif barbare schématisé à côté.
Un coup de marteau et on observe à quel endroit le joint a été détruit. La rupture doit intervenir en dehors du joint.
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Les essais de rupture d'un collage à la colle PU.
La rupture s'est effectuée en dehors du collage. Le résultat est identique avec la colle époxy.
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La même chose avec une brasure. Pas de rupture et pas même la moindre amorce. Bien entendu les tubes n'ont pas résisté à la contrainte et sont complètement écrasés.
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Essai d'un collage polystyrène / bois à la colle PU pour estimer la résistance des nervures qui sont en polystyrène, épaisseur 20 mm.
En considérant que l'avion est supporté en totalité par l'extrados, la largeur de l'aile faisant 120 cm; chaque nervure a 20 mm de section donc la surface de collage est de 240 cm² x par le nombre de nervures (il y en à 20) soit 4800 cm².
En se fixant une limite de 3g, la masse équivalente 570x3 = 1710 kg. Le collage doit résister à 0.36 kg / cm², si la répartition des efforts est constante.
En fait les efforts vont varier tout au long du profil. Pour en tenir compte prenons un coefficient de sécurité de 6.
L'éprouvette réalisée présente une surface de collage de 10 cm². Elle doit tenir sans casser 0.36 x 6 x 10 = 21.6 kg.
Voici la photo de l'essai. J'ai chargé avec les moyens du bord, un carton rempli de sable et un seau que j'ai rempli progressivement d'eau en attendant la rupture qui est intervenue à 37 kg, soit 1,7 fois la limite retenue ou un peu plus de 10 de coefficient de sécurité.
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Essai collage aluminium, polystyrène à la colle polyuréthane, avec le même moyen de torture.
La section de l'éprouvette est de 2,2 cm². La rupture est intervenue en plus de 90% en dehors du joint de collage pour une charge de 9,2kg.
Ce type de collage peut être retenu pour assembler des nervures en polystyrène sur longeron en aluminium.
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Pour certains assemblages, des valeurs chiffrées sont indispensables.
Le montage, ci dessus, réalisé avec un cric de voiture et un système de pesée permet de mesurer précisément les efforts et d'obtenir des valeurs précises pour les assemblage soumis à des contraintes.
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Essai de rupture de la fixation des mâts. Arrêt de l'essai à 1337 kg en raison de la détérioration du système d'essai.
L'essai est fait avec deux inserts, dans la réalité il y en 16 (voir la vue suivante).
Les fixations ont pris du jeu mais sont toujours en place.
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La vue montre les 16 inserts (8 de ce côté et autant de l'autre)
Une fixation peut supporter 10 700 kg en appliquant une banale règle de trois, mais en réalité il faut mieux se baser sur la moitié soit 5 000 kg en raison d'éventuelles disparités.
5 000 kg par aile pour cette seule fixation.
Le calcul montre que la fixation peut tenir 10g au minimum.
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Un essai de traction sur une éprouvette de soudure. L'essai est arrêté avant que le système d'essai ne rende l'âme.
Noter que la traction sur une seule brasure atteint 804 kg soit plus d'une fois et demi la masse de l'avion.
La déformation de la barre de traction est révélatrice.
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Voici l'éprouvette à la suite de l'essai. Le tube est déformé, la brasure intacte.
Un essai similaire est fait sur une brasure d'écrous avec des résultats identiques. L'appareil de test déclare forfait . Arrêt de l'essai par jet de l'éponge.
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Avant de monter dans l'avion, autant s'assurer que tout tiendra et que les ailes en particulier ne feront pas "bravo", cela serait du plus mauvais effet pour mon amour propre et pour ma santé (surtout).
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L'aile est suspendue à un support convenable en attente de la charge qui sera répartie sur l'intrados.
A combien limiter la torture ?
Inutile d'aller chatouiller la limite "réglementaire": 6 g pendant 30 secondes, alors 4 g, 5g ??.
Il faut rester réaliste. En supposant que, avec un passager et les pleins faits, il me prenne l'idée d'effectuer un virage en palier à 70 degrés d'inclinaison, l'avion supporterait 3g .
3g c'est une masse équivalente de 1950 kg. A celà il faut retrancher la masse des ailes et de l'essence car les réservoirs sont dans les ailes soit 130 kg et à 3g 390 kg. Résultat 1560 kg soit 780 kg par aile.
Je vais faire un essai avec 960kg de sable.
Avec 2 personnes et les pleins complets cela correspond à 3,7 g et plus de 4g seul à bord.
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Voilà l'essai en cours. Les 60 sacs (16 kg de sable chacun mini) ont été répartis sur toute l'aile.
On distingue assez bien la flexion de l'aile (34 mm à l'extrémité, 17 mm entre les attaches). La charge est maintenue 30 minutes. Au cours de l'essai, pas le moindre craquement annonciateur de catastrophe. La limite de la déformation élastique est loin d'être atteinte. Les sacs retirés, l'aile retrouve sa position initiale au mm près.
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